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POLYPORES – CROÛTES – HYDNES  CHANTERELLES et CLAVAIRES

Par M.G. Poillotte

        Tous ces champignons appartiennent pour la plupart à la sous-classe des Aphyllophoromycetideae. Ils sont répartis en huit ordres. Nous considérerons ici les cinq ordres les plus connus.

·        Ce sont tous des homobasidiomycètes c’est-à-dire des champignons à basides normales, non cloisonnées.

·        Ils ne produisent jamais de spores secondaires.

·        Leur partie fertile ou hymenium n’est généralement pas lamellé.

On peut les classer d’après l’aspect de leur hymenium :

1)     Les croûtes : espèces qui ont un hymenium lisse ou plissé.

-         Leur  chapeau est étalé et collé sur le substrat, avec quelquefois une bordure relevée en forme de petites consoles.

-         Leur chair est coriace. Aucun n’est comestible.

-         Ils vivent surtout en saprophytes sur bois mort ou pourri. Quelques uns sont des parasites dangereux, comme la mérule des habitations, Serpula lacrymans.

 

 Merulius tremellosus

   Phlebia radiata

 

 

Stereum hirsutum

 

2)     Les polypores : espèces qui ont un hymenium tubulé poré, c’est-à-dire que les spores sont formées dans des tubes qui débouchent à l’extérieur par des pores. Ces tubes ne sont jamais séparables de la chair comme chez les bolets.

-         Ils se présentent soit sous forme de consoles fixées perpendiculairement au support, soit sous forme de chapeau avec un pied bien développé, central ou latéral.

-         Leur chair peut-être molle, tendre, cassante, élastique et coriace, putrescible ou non.

-         Si beaucoup sont saprophytes et poussent sur branches et troncs malades ou morts, certaines espèces parasitent les arbres forestiers et fruitiers.

-         Deux polypores comestibles sont bien connus : le polypore en ombelle, Dendropolyporus umbellatus recherché au mois de juillet et la langue de bœuf, Fistulina hepatica récoltée un peu plus tard généralement au pied des chênes.

 

 

 

Fomitopsis pinicola

 

 

 

Polyporus brumalis

 

3)     Les Hydnes : espèces qui ont un hymenium formé de petits aiguillons pointés vers le sol et facilement détachables.

On peut les répartir en trois groupes :

-         Celles qui possèdent un chapeau et un pied central, comme le pied de mouton, Hydnum repandum.

-         Celles qui possèdent un petit chapeau et un pied latéral, comme l’hydne cure-oreille, Auriscalpium vulgare.

-         Celles qui, dépourvues de pied, sont collées sur leur support et possèdent de longs aiguillons tombants, comme l’hydne rameux, Hericium clathroides.

 

Plusieurs hydnes sont comestibles, mais leur chair est assez coriace et ils sont plus ou moins amers.

 

 

4)     Les chanterelles et craterelles : espèces qui ont un hymenium lisse, veiné ou plissé. Les sporophores sont dressés avec un chapeau plus ou moins étalé et en forme d’entonnoir.

Les craterelles ont un hymenium sublisse et un pied presque entièrement creux dès la jeunesse. Dans nos forêts nous connaissons bien la trompette des morts, Craterellus cornucopioides, généralement de couleur sombre, grise ou noir, qui pousse en grande quantité en automne, surtout sous feuillus.

Les chanterelles ont un hymenium à plis en forme de lamelles et un pied plein. Leur silhouette est moins creusée que celles des craterelles. La girolle, Cantharellus cibarius, très recherchée de la fin du mois de juin jusqu’à l’automne et la chanterelle en tube, Cantharellus tubaeformis plutôt automnale, sont très appréciées et sans danger même pour un mycologue amateur. La seule confusion possible serait entre girolle et clitocybe trompeur, Omphalotus illudens qui lui est toxique ; mais ce dernier est très rare dans notre région ; il pousse sur des souches de résineux et il possède de vraies lames serrées, fines et longuement décurrentes.

 Quelques autres espèces, plus rares, ont été récoltées dans nos bois : Pseudocraterellus cinereus qui ressemble à la trompette des morts mais avec un hymenium à plis et Cantharellus ianthinoxanthus avec des tons rosâtres et qui a tendance au noircissement.

 

 

5)     Les clavaires : on peut les regrouper en quatre catégories selon leur aspect physique.

-         Les clavaires  simples en forme de cylindre dressé plus ou moins fragile comme la clavaire vermiculaire, Clavaria vermicularis.

-         Les clavaires en forme de massue comme la clavaire pilon ou en massue, Clavariadelphus pistillaris et Clavariadelphus truncatus.

-         Les clavaires en forme de corail ou de petit buisson comme la clavaire à crêtes, Clavulina cristata ou la ramaire jolie, Ramaria formosa qui est toxique.

-         Les clavaires en forme de chou-fleur comme Sparassis crispa que nous n’avons pas encore trouvé dans le Châtillonnais.

 

Les clavaires, exception faite de Ramaria botrytis, sont soit sans intérêt, soit très purgatives. Ne les récoltez donc que pour les photographier ou les étudier, ce qui est une tâche ardue, car microscope et littérature spécialisée sont nécessaires.

 

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