LEPIOTES
Par M.G Poillotte
Le genre Lepiota appartient à l’ordre des Agaricales et à la famille des Agaricaceae. Cette famille se divise en trois grands groupes : Agariceae, Lepioteae et Leucocoprineae. Une partie des lépiotes se trouve dans les Lepioteae et une autre dans les Leucocoprineae.
Tribu des Agariceae : elle contient tous les agarics.
Tribu des Lepioteae : c’est là que nous trouvons une lépiote rencontrée plusieurs fois chaque année, la Lépiote à lames fourchue ou Echinoderma asperum. Elle est très reconnaissable avec son chapeau hérissé d’écailles brunes, ses lames blanches très serrées et son anneau ample bordé de flocons bruns.
C’est là aussi que l’on range toutes les petites lépiotes du genre Lepiota. Elles ont toutes des lames blanches ou très pâles, un voile partiel qui donnera un anneau plus ou moins fragile ou une armille ou des flocons sur le pied. Elles sont toutes à rejeter car plusieurs sont très toxiques, voire mortelles, et leur détermination n’est pas très aisée. Citons les plus connues de notre région.
Lepiota ventriosospora et Lepiota clypeolaria, la Lépiote en bouclier qui se ressemblent beaucoup. Le chapeau de la première est roux orangé avec un centre plus foncé ; celui de la deuxième est plus brun foncé et le centre est bien délimité. La première vit surtout sous épicéas et la deuxième sous feuillus.
Lepiota cristata ou Lépiote crêtée possède un chapeau très pâle avec un petit centre brun pourpre entouré d’écailles en cercles concentriques. Le pied porte un anneau très fragile blanc. L’odeur de cette espèce est très caractéristique ; elle est souvent prise comme référence.
Lepiota felina reconnaissable à ses squamules brunes très foncées sur le chapeau et sur la base du pied et à son anneau bordé de noir.
Tribu des Leucocoprineae : elle se divise en quatre genres et contient le reste des lépiotes. Citons seulement les deux genres Leucoagaricus et Macrolepiota.
La Lépiote pudique ou Leucoagaricus leucothites appartient au premier genre ; elle est très fréquente dans les pelouses. Avec son chapeau blanc, ses lames blanches puis légèrement rosées, son stipe blanc, son anneau blanc, elle ressemble beaucoup aux amanites blanches très toxiques. Elle en diffère toutefois par l’absence de volve. C’est donc un comestible dont il faut se méfier.
La Lépiote élevée ou Coulemelle ou Macrolepiota procera est un grand champignon au chapeau mamelonné à centre brun entouré de squames brunes, qui peut atteindre jusqu’à 30cm de diamètre. Le grand pied cylindrique, un peu renflé à la base, chiné, porte un double anneau coulissant. C’est un bon comestible recherché en automne sous les feuillus, aussi bien en forêt que dans les prairies et sur le bord des routes.
La Lépiote gracile ou Macrolepiota rickenii est légèrement plus petite que la précédente, plus claire et son pied est à peine chiné. On la récolte très souvent en Châtillonnais. Elle est comestible.
La Lépiote mamelonnée ou Macrolepiota mastoidea est un sosie de la lépiote gracile mais avec, au centre du chapeau, un très net mamelon. Les squames sont plus fines et plus claires. Comestible, elle est plutôt rare dans notre région.
La Lépiote excoriée ou Macrolepiota excoriata un peu plus trapue et plus petite que les deux précédentes. Son chapeau est recouvert d’un revêtement pelucheux qui semble se déchirer à quelques millimètres de la marge. Le pied porte un anneau simple. Elle pousse sous feuillus et elle est plus rare. Elle est comestible.
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