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Morilles, Helvelles et Pézizes  
  

MORILLES, HELVELLES, PEZIZES

Par M.G Poillotte

        Ces champignons très connus et très recherchés appartiennent à la grande sous-classe des Pezizomycetideae et au groupe des discomycètes operculés. Leurs spores sont en effet contenues dans des asques possédant une sorte de couvercle ou opercule. Lorsque les spores sont mûres, le couvercle se soulève pour les laisser s’échapper.

         Citons parmi ces « Asco » ceux que nous avons fréquemment observés dans nos forêts et que vous pouvez reconnaître dans les photos suivantes.

         Famille des Morchellaceae : on range dans cette famille

         - les Morilles au chapeau plus ou moins allongé, plus ou moins conique, présentant des alvéoles séparées par des côtes ;

         -  les Morillons et les Verpes au chapeau plus court et peu ou pas alvéolé ;

         - la Pézize veinée en forme de coupe aplatie, à forte odeur d’eau de javel (odeur qui disparaît à la cuisson, cette pézize étant comestible).

          

Les morilles les plus connues :

         Morchella conica var. deliciosa liée aux matières organiques carbonées.

         Morchella conica uniquement sous Abies alba.

         Morchella elata une conique au chapeau très pointu et au pied un peu épais.

         Morchella costata qui pousse dans les décharges, les dépôts d’ordures, sous les pommiers, les vieux tas de plâtre.

         Morchella esculenta var. vulgaris grise à côtes blanches.

          Morchella esculenta var. umbrina comme la précédente mais avec un aspect moins labyrinthé.

         Morchelle esculenta var. rotunda notre grosse morille blonde.

         Morchella hortensis dans les engrais naturels et les composts de jardins. Elle n’a pas de vallécule.

         Mitrophora semilibera ou Morillon qui apparaît au printemps, au milieu des Ficaires aux fleurs jaunes et brillantes et dont le petit chapeau présente une vallécule (cavité) très profonde à son insertion sur le stipe.

         Verpa conica et Ptychoverpa bohemica chacune ressemblant à un dé à coudre (expression de Marcel Bon) posé au-dessus d’un grand stipe blanc. On les trouve au printemps dans l’herbe.

         Famille des Helvellaceae : commençons par la plus dangereuse :

            Gyronytra esculenta qui porte très mal son nom de Gyromitre comestible car elle est très toxique voire mortelle. Son chapeau brun roux ressemble à une cervelle.

         Helvella crispa ou Helvelle crépue, Helvella lacunosa ou Helvelle lacuneuse et Helvella sulcata ou Helvelle en selle ont des chapeaux aux formes variées (disques, coupes, selles…) perchés sur de longs pieds quelquefois lacuneux. Bien que comestibles, elles sont peu récoltées sans doute à cause de leur aspect peu engageant.

         Famille des Pezizaceae et familles proches : retenons trois exemples

         Sarcoscypha jurana : elle porte bien son nom de Pézize écarlate. En forme de coupe rouge vif ou jaune vif, elle pousse en hiver sur les branches mortes de tilleul.

         Sarcosphaera crassa ou Pézize couronnée en forme de grosse coupe étoilée et à face interne violette. On peut la trouver au printemps, plus ou moins enfouie dans la terre calcaire humide. Elle est très toxique à l’état cru.

         Aleuria aurantia aux petites coupes étalées et fragiles d’un jaune orangé très vif qui contraste avec le substrat : la terre sombre et humide des sentiers boueux de nos forêts.

         D’autres pézizes et d’autres asco, généralement de petite taille, habitent également nos forêts. Ils font surtout la joie, en hiver et au printemps du mycologue averti ou, en manque, à cette saison, d’autres sporophores à étudier.

          Rappelons que Morilles, Helvelles et Pézizes crues sont toxiques (à une ou deux exceptions près) donc admirons- les mais ne les consommons pas.

 

 

    
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