Séjour dans le Morvan du 12 au 15 octobre 2020 -
Brassy
Cette activité annuelle attire
toujours un bon nombre de participants. Cette année encore, ce fut le cas.
Vingt-quatre mycologues avaient choisi de passer ces quelques jours en terre
morvandelle.

Sur la route du Morvan, il est de
tradition, à quelques km de Saulieu de faire une halte à la tourbière de
l’homme mort. Cet endroit nous renseigne sur la densité fongique que nous
allons découvrir tout au long de nos recherches. Il y a du champignon, plus
qu’en Châtillonnais, mais cependant moins que les années fastes.
Bien sûr, figurera au tableau de
chasse la superbe Amanita muscaria, mais
également la non moins spectaculaire Macrolepiota procera. Ces deux spécimens côtoieront une
bonne dizaine d’autres espèces dont la liste sera établie plus tard.
Après cette courte
étape, nous prenons la direction de la tourbière du Vernet, sise au pied sud de
la forêt Chenue. Après de nouvelles espèces mises en cagettes, il est pris la
décision, vue la fraîcheur du "fond de l’air", d’aller pique-niquer à
l’abri, à la maison du parc.

Réchauffés,
l’estomac calé, la caravane descend la route qui longe le Vignan. Étape bien
connue des habitués des sorties dans le Morvan. Ce lieu, fourni toujours une
moisson intéressante d’espèces. La tradition sera respectée. Le contenu des
cagettes continue de se développer. Il y a certainement des doublons. Un tri
s’impose.
Ce sera le Breuil qui sera choisi pour cette
opération. Là se trouvent des tables de pique-nique… mais il faudra y ajouter
les tables apportées par Jacques pour que toutes les récoltes puissent
s’étaler. Que voilà déjà une impressionnante moisson !

Pendant que la détermination et le tri
s’effectue sous la direction de Marie-Geneviève, certains s’aventurent sous les
bois tout proches, d’où Pierre rapportera un Boletus edulis de taille
plus que respectable ! Il sera cuisiné au repas du soir par Monique eAnnie
Au total, 59
espèces seront mises sur assiettes, sur la terrasse à, auvent, à notre retour à
Brassy où nous logeons. Nous sommes le seul groupe à occuper les lieux. Le site
est exceptionnel, l’accueil chaleureux, l’espace est confortable, les chambres
spacieuses. Et les repas d’excellentes qualités.
. Le lendemain, le ciel est gris, presque
noir, mais il ne pleut pas. Nous commençons à être habitués aux routes du Morvan,
étroites, sinueuses, mais si pittoresques.
Celles d’aujourd’hui, nous conduit à
la gare de Brassy.
Beaucoup de feuillus, parsemés d’épicéas
que nous explorerons pendant une bonne heure. Les espèces rencontrées ne seront
guères différentes de celles trouvées la veille. C’est toujours le premier jour
que notre moisson est la plus fructueuse. Cependant, une dizaines d’espèces
s’ajouteront à notre exposition telle Mycena rosea nos deux premiers
cortinaires qui mettront les déterminateurs à rude épreuve !

L’après-midi, sur
une suggestion de Gilles, nous partons en direction de Quarré les Tombes, pour
un arrêt à l’étang du Griottier Blanc – il faudra une savante manœuvre pour
arriver jusqu’au parking – dont le niveau est au plus bas. Malgré une petite
bise peu engageante, chacun s’égaie aux alentours. Hormis Suillus luteus (nonette
voilée) trouvé sous pins, il ne sera découvert que quelques espèces nouvelles.
Mais le soir, le compte fait, on approchera des 85 espèces exposées.

C’est déjà mercredi. Nous retrouvons
Marie-Geneviève et François près du chalet Du Breuil pour explorer des
parcelles de la forêt de la forêt Chenue. Une des plus anciennes forêts de
hêtres en Morvan, aménagée dès le XVIème siècle. Nous en repartons vers une
destination inconnue, pour finalement herboriser le long d’une route étroite
près d’un lieu-dit « La Maison » ! Peu de nouvelles choses. Mais si la moisson
de champignons s’avéra maigre, elle fut compensée par une belle récolte de
châtaignes !
Notre après-midi sera consacrée à un peu de
culture autre que mycologique. Avec, à
la Maison du Parc, la visite des jardins et le passage au musée de la
résistance, nous rappelant que le Morvan fut un lieu que les horreurs de la
guerre n’avait pas épargné.
Et voici déjà le dernier jour ! Comme
le temps a vite passé ! Il faut faire le bilan. 110 espèces mises, sur
assiettes !

Il reste du temps
pour une cueillette alimentaire. Les près regorgent d’Agaricus campestris. Un
dernier coup d’œil sur notre expo avant de rendre à la forêt ses sporophores et
un hommage à Mendy notre charmante hôtesse qui en sera toute émue
Liste des espèces récoltées
1. Boletus edulis
2. Caloboletus calopus
3. Neoboletus erythropus
4. Leccinum albostipitatum
5. Leccinum scabrum
6. Xerocomus chrysenteron
7. Xerocomus badius
8. Chalciporus piperatus
9. Suillus grevillei
10. Suillus bovins
11. Suillus luteus
12. Tylopilus felleus
13. Paxillus involutus
14. Hygrophoropsis aurantiaca
15. Gomphidius glutinosus
16. Russula nigricans
17. Russula delica
18. Russula claroflava
19. Russula betularum
20. Russula fellea
21. Russula queletii
22. Russula ochroleuca
23. Lactarius deterrimus
24. Lactarius torminosus
25. Lactarius trivialis
26. Lactarius necator
27. Lactarius glyciosmus
28. Hygrocybe coccinea
29. Hygrocybe conica
30. Clitocybe gibba
31. Clitocybe costata
32. Clitocybe odora
33. Lepista nuda
34. Laccaria amethystea
35. Laccaria laccata
36. Tricholomopsis rutilans
37. Tricholomopsis decora
38. Tricholoma terreum
39. Tricholoma fulvum
40. Tricholoma ustale brun ocre à brun roux,
très visqueux
41. Melanoleuca melaleuca
42. Xerula radicata
43. Mucidula mucida
44. Cystoderma amianthinum
45. Baeospora myosura
46. Rhodocollybia butyracea
47. Rhodocollybia maculata
48. Rhodocollybia prolixa var. distorta
49. Gymnopus erythropus
50. Gymnopus dryophilus
51. Gymnopus peronatus
52. Mycena pura
53. Mycena epipterygia
54. Mycena galericulata
55. Mycena inclinata
56. Clitopilus prunulus
57. Pluteus cervinus
58. Cortinarius azureovelatus
59. Cortinarius triumphans ou callisteus voir
photos du pavé 4ème édition. Sent-il la fumée de locomotive ?
60. Cortinarius camphoratus
61. Cortinarius pholideus
62. Cortinarius infarctus
63. Cortinarius laniger
64. Hebeloma mesophaeum avec de petits
chapeaux à centre brun-roux
65. Hebeloma leucosarx comme crustuliniforme
mais plus petit et plus pâle
66. Gymnopilus penetrans
67. Hypholoma fasciculare
68. Hypholoma lateritium
69. Coprinus comatus
70. Psathyrella piluliformis
71. Kuehneromyces mutabilis
72. Phaeocollybia lugubris qui ressemble à
une Collybia fusipes
73. Agaricus campestris
74. Agaricus sylvaticus
75. Agaricus sylvicola
76. Macrolepiota excoriata à stipe court
77. Macrolepiota procera
78. Macrolepiota mastoidea
79. Chlorophyllum brunneum
80. Amanita muscaria
81. Amanita citrina
82. Amanita citrina var. alba
83. Mutinus caninus
84. Clathrus acheri
85. Crucibulum laeve
86. Scleroderma citrinum
87. Cantharellus cibarius
88. Piptoporus betulinus
89. Pseudohydnum gelatinosum
90. Hydnum rufescens
91. Hydnum repandum
92. Laetiporus sulphureus
93. Bjerkandera adusta
94. Daedaleopsis confragosa
95. Fomitpsis pinicola
96. Calocera viscosa
97. Calvatia utriformis
98. Leucoagaricus leucothites
99. Phaeolus schweinitzii
100. Pterula miltifida
101. Ramaria ochraceovirens
102. Phaeotremella foliacea
103. Phallus impudicus
104. Sparassis crispa
105. Fuligo septica
106 Xylaria hypoxylon
107 Pleurotus dryiunu
108 Crepidotus aplanatus
109 Lactarius rufus
110 Leratiomyces
squamosus